Présentation du film L’Exercice de l’Etat

L’Exercice de l’Etat sorti en 2011 est le deuxième film de Pierre Schoeller après Versailles sorti en 2008.

Pourtant, Pierre Schoeller a déjà derrière une longue carrière entamée dès la fin des années 80, par l’écriture de scénarios aussi bien pour le cinéma que pour la télévision.

Ce réalisateur est un professionnel du récit qui porte un regard acéré et documenté sur la France contemporaine. Il aborde des questions politiques, mais toujours sous l’angle du rapport entre l’homme, l’humain, le citoyen et la société.

Pour lui, un même constat s’impose : l’homme a toujours un long et difficile combat à mener contre la machine administrative et la complexité de l’appareil politique.

L’Exercice de l’Etat, nominé onze fois aux Césars, est un film ambitieux et lucide, féroce et réaliste sur la pratique du pouvoir.

Ce film bouillonnant s’empare d’une réalité chaotique, fiévreuse, brouillonne : le pouvoir au quotidien en suivant un ministre des transports, Bertrand Saint-Jean, son directeur de cabinet, Gilles et ses conseillers.

Début du film :

Le ministre des transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet, Gilles. Un car vient de basculer dans un ravin.
Il y va, il n’a pas le choix.

Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’Etat dans un monde toujours plus complexe et hostile.

Vitesse, lutte de pouvoirs, chaos, crise économique…Tout s’enchaîne et se percute.
Une urgence en chasse l’autre. A quel sacrifices les hommes sont-ils prêts ? Jusqu’où tiendront-ils dans un Etat qui dévore tous ceux qui le servent ?

Quelques pistes de travail…

1. L’analyse du récit.

– Expliquez le titre du film. Quelles expressions condensent-ils ?

– Quel regard le réalisateur porte-t-il sur la pratique du pouvoir ?

– Une fois le pouvoir conquis, comment s’exerce le pouvoir ?

Quel est le métier de gouverner ? En quoi consiste-t-il exactement ?

– Quelles sont les activités quotidiennes du pouvoir ?

– En quoi le film montre-t-il la relativité de l’action politique et la maîtrise illusoire du pouvoir ?

– En quoi ce film désacralise-t-il la fonction politique ?


2. Le conflit dramatique.

– Opposé au projet de privatisation des gares présenté par l’un de ses collègues, à quel dilemne le héros est-il confronté ?

– Comment accorder ses convictions à la réalité du terrain ?

– Comment s’accomoder de la raison d’Etat ?

– Comment agir dans l’intérêt de tous et non de quelques-uns ?

– Quelles sont les marges de manoeuvre d’un homme politique ?

3. Le tandem Saint-Jean/Gilles.

– En quoi les deux figures sont-elles interdépendantes et symbolisent-elles l’exercice de l’Etat ?

– Expliquez la répartition des tâches entre les deux personnages ?

– Comment le réalisateur définit-il les principaux traits de caractère de ses personnages ?

– Pourquoi la séparation est-elle inéluctable ?

4. Les visions fantastiques.

– Quel est le sens de la séquence onirique, voire fantastique du début du film ? Quelle dimension de l’appétit du pouvoir est évoquée ?

– Que symbolisent les étranges personnages masqués apportant les objets du pouvoir ?

Que signifie la seconde séquence onirique (quasiment à la fin du film) ?

– Que symbolise la séquence d’une violence soudaine et imprévue de l’accident ?


M. MURAT Professeur d’histoire-géographie et coordinateur de
l’opération Lycéens et apprentis au cinéma

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