Dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma, les élèves de la classe de terminale L ont assisté à la projection de Voyages fantastiques, un programme de cinq courts-métrages consacrés au genre fantastique, des pionniers aux cinéastes contemporains.
Ils nous livrent leurs premières impressions à l’issue d’un voyage dans le temps, l’espace et le rêve qui bouscule les frontières entre le réel et l’imaginaire.
Un périple étrange et déconcertant dans des mondes aux frontières fluctuantes qui ne les a pas laissés indifférents…
1. Critique de Voyages fantastiques par Lysandre et Margot.
Le domaine du fantastique est un excellent moyen de faire voyager, que ce soit dans la littérature ou au cinéma. Il demande une certaine immersion pour être compris et nous amène à nous questionner sur notre environnement.
Dans le cadre d’un projet scolaire consacré au cinéma, nous avons visionné quatre films fantastiques et un clip vidéo : Le voyage dans la Lune, Leave not a cloud behind, Bachelorette, La jetée et On a marché sur Alpha 46.
Tout d’abord, parlons de l’impression globale donnée par ces cinq courts-métrages. Tous nous ont laissé une forte impression et, à la sortie de la séance, nos avis étaient variés. Nous avions chacun un préféré mais nous avons conclu que chaque oeuvre présentée était unique, avec ses enjeux et son atmospère. Nous considérons cette expérience comme bénéfique et la renouveler serait une bonne chose.
A présent, voici nos avis sur chaque court-métrage.
Très intéressant. Il est curieux de voir à quel point les méthodes filmiques ont changé en un siècle. On peut voir des fonds peints à la main et des répétitions d’images en boucle. On comprend l’histoire sans aucun mot et on se rend compte que les enjeux de la science n’ont pas changé en cent ans.
Leave not a cloud behind
L’histoire était intéressante et recherchée. Il est rare de trouver des démarches originales au cinéma à notre époque. La voix off était claire et les acteurs bons. Nous avons tout de même trouvé la fin brusque et triste à la fois. Ce bémol reste néanmoins négligeable, comparé à la qualité du reste du court-métrage.
Celui que nous avons tous les deux le moins apprécié. Cela tient sutout à la mise en scène. L’histoire était poussée, recherchée et bien faite mais, à notre goût, l’aspect roman-photo était soporifique. Peut-être est-ce là l’influence du cinéma moderne, à la fois impressionnant et rapide.
On a marché sur Alpha 46
Notre court-métrage préféré. Le côté science-fiction est très prenant et la manière de filmer donne un effet d’immersion très prenant. On a parfois l’impression d’être dans la cabine de l’astronaute. La scène finale qui joue sur les perspectives, est aussi un des gros bonus du film et donne à réfléchir sur l’impact de l’Homme sur son environnement.
Björk est une artiste connue pour son côté fantastique. Ce clip aux premiers abords étrange, montre en réalité beaucoup sur notre monde et sur notre société. Il dérange et remet en question tout comme les autres courts-métrages. En ce qui concerne la musique, nous sommes partagés , mais les goûts et les couleurs ne se discutent généralement pas.
Pour conclure, on peut dire que cette expérience fut enrichissante pour notre culture en nous montrant quelque chose de différent, alternatif au cinéma grand public.
Nous vous remercions pour cette expérience qui a été énormément appréciée par un amateur de science-fiction et une amoureuse inconsidérée de l’art sous toutes ses formes.
2. Critique de Voyages fantastiques par Camille et Eléonore.
Lors de la sortie cinéma du vendredi 19 décembre 2014 au cinéma Le Royal, nous avons vu Voyages fantastique, un programme de cinq courts-métrages.
Ce court-métrage raconte une histoire d’amour réunissant deux êtres fusionnels.
L’originalité de cette histoire d’amour se trouve dans leurs rencontres : elles ne se produisent que dans leurs rêves, mais elle est insomniaque et s’absente parfois trop longtemps de son amant entre la vie et la mort.
L’atmosphère est paisible mais parfois un peu angoissante.
Bachelorette raconte l’histoire d’une success story avec la chanteuse Björk sur un livre qui écrit la vie de la chanteuse au fur et à mesure du temps jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien dedans, suivant tout au long du récit une mise en abîme de plus en plus profonde relatant les événements de sa vie.
On assiste à une critique de la célébrité à travers Björk, prenant en compte les aspects positifs comme négatifs.
On a marché sur Alpha 46
Ce court-métrage met en scène l’astronaute Yuri Lennon, envoyé sur Alpha 46, un des satellites de Jupiter.
Il a été envoyé pour régler un problème, celui de retrouver une plante et ainsi de la rapporter sur Terre.
L’expédition se termine en catastrophe, étant donné que Yuri a détruit l’humanité après avoir été confronté à un incroyable paradoxe.
3. Critique de On a marché sur Alpha 46 par Hugo et Pierre-Arno.
On a marché sur Alpha 46 est un court-métrage de science-fiction de 15 minutes réalisé en 2010 par Anthony Vouardous.
On y voit un astronaute américain, Yuri Lennon, envoyé en mission spatiale sur Alpha 46 pour trouver l’origine d’un signal étrange. Il atterrit sur cette planète et localise la source d’émission du signal. Il voit que c’est une perle nichée au coeur d’une plante. Il ne peut résister à l’attraction de la perle et la saisit dans sa main. Au même moment, la planète Terre se trouve aspirée dans la perle. Il laisse, par mégarde, tomber la perle et l’écrase de son pied sans le faire exprès. Il part ensuite explorer la planète en chantant « I’m a poor lonesome cowboy »…
La première chose qui frappe le spectateur est l’image, digne de Gravity d’Alphonso Cuaron ou d’Interstellar de Christopher Nolan ; on se croit vraiment dans les locaux de la NASA, en train de suivre l’ atterrissage du module. On remarque aussi de bonnes idées en matière de réalisation, notamment la scène de l’atterrissage où un reflet sur la visière de l’astronaute nous permet de découvrir le paysage extérieur. Au niveau du son, il y a un vrai travail sur la gestion des silences et l’ambiance sonore est très réaliste. L’acteur principal est convaincant dans le rôle de Yuri Lennon.
4. Critique de On a marché sur Alpha 46 par Quentin.
Ce film, bien que comportant peu d’effets spéciaux, peut être défini comme étant fantastique.
Dès le début du film, nos yeux sont portés sur le visage du personnage principal, visage que l’on ne peut éviter puisque c’est le principal plan, axe de vue. Nous nous sentons emportés grâce notamment au son. En effet, bruitages, musiques, variations de la qualité, etc…nous mettent directement dans la peau de ce personnage.
De plus, le scénario ne peut que rappeler la grande aventure de Youri Gagarine, premier homme ayant effectué un voyage dans l’espace. Le choix du scénario est très important et ce dernier a été plus qu’époustouflant, mêlant à la fois suspense, action et humour.
L’utilisation de mots spécifiques, d’une musique entraînant le suspense et d’un cadrage unique n’a fait que renforcer l’idée d’incarnation du spectateur en cet astronaute.
Enfin, notons également la rareté des paroles, ce qui entraîne le suspense mais incite aussi à découvrir le bruit de l’espace : le silence ; le bruit ne peut nous déranger et l’immersion est totale.
Note : 17/20. Un très bon film avec un cadrage, un scénario, une bande-son et des acteurs époustouflants.
5. Critique de Leave not a cloud beyond par Clorinde.
Ce court-métrage m’a beaucoup plu. Tout d’abord, j’ai trouvé l’idée originale, de cette histoire d’amour impossible, encore jamais imaginée.
De plus, chaque personnage a sa propre personnalité (j’ai bien aimé le jeune qui portait les sous-titres, c’était amusant et bien trouvé !).
C’était bien qu’il y ait une voix-off à la place des dialogues car, du coup, tout passait par les attitudes, le regard, c’est-à-dire ce qui est le plus important, ce qui raconte une histoire.
Ensuite, l’évocation des rêves, la possibilité de pouvoir les contrôler et de voyager dans ceux des autres, suscitent l’intérêt du spectateur.
Enfin, le court-métrage se termine sur un suspense qui montre l’éternelle impossibilité de cette histoire. Mais peut-être que s’ils se réveillent, ils se rencontreront dans la vraie vie !
6. Critique de Voyages fantastiques par Aurore.
Le voyage dans la Lune
Les premiers trucages du cinéma y sont employés et cela paraît extraordinaire pour le début du siècle dernier.
J’ai beaucoup aimé ce court-métrage car cela me change vraiment du cinéma actuel et j’ai trouvé que pour ce film pionnier, c’est une vraie réussite. La preuve est que un siècle plus tard, ce court-métrage est toujours aussi présent.
En ce qui concerne ce court-métrage, nous pouvons dire que contrairement à Voyage dans la Lune, il ne s’agit plus du tout de la même époque.
En effet, nous sommes confrontés à un genre de film tout à fait moderne : la science-fiction.
Le réalisateur Pablo Gonzalez a fait preuve d’une imagination tout à fait exceptionnelle pour réunir deux personnages antagonistes (une insomniaque et un jeune homme dans le coma) liés par une même chose, l’amour.
J’ai également aimé ce court-métrage car j’ai trouvé que l’histoire est très bien menée et qu’en tant que jeune adulte, la passion amoureuse à travers la science-fiction pouvait s’avérer très intéressante.
On a marché sur Alpha 46
En ce qui concerne ce dernier court-métrage, nous pouvons dire que c’est également une réussite cinématographique.
En effet, le réalisateur a également choisi la science-fiction pour nous plonger au coeur d’un univers totalement inconnu. Il nous montre à travers quelques plans l’arrivée d’un astronaute sur Alpha 46 (un des satellites de Jupiter). Cet événement fait écho au premier homme ayant posé le pied sur la Lune.
Dans l’ensemble, j’ai aimé ce court-métrage et la fin de celui-ci m’a particulièrement touchée. En effet, nous remarquons que notre planète n’est pas toute puissante et que la destruction de cette dernière peut s’avérer plus simple que ce que nous croyons.
7. Critique de Leave not a cloud dehind par Agathe et Solenn.
Ce court-métrage est celui qui nous a le plus intéressés. L’univers qui est dépeint, l’univers du rêve, est celui que nous avons trouvé le plus attrayant et féerique.
De plus, le thème de l’amour est un thème touchant, abordé avec beauté et originalité. L’histoire est également originale et les personnages sont atypiques, notamment le personnage de Mariana qui paraît mystérieuse, dévorée par la passion et envahie par la mélancolie.
L’amour qui naît entre ces deux jeunes personnages est aussi un amour pur et passionné, agréable à regarder .
La façon de filmer est elle aussi intéressante avec de courtes scènes muettes, filmées en Super-8, ce qui donne un petit côté vintage, mais qui paradoxalement donne de la fraîcheur et du modernisme au court-métrage.
Pour conclure, ce court-métrage de sept minutes nous semble bien trop court et pique notre curiosité et nos émotions.