Le pardon : aveu de faiblesse, ou force d’âme ? C’est sur ce thème que les 9 classes de 5èmes, 4èmes, et 3èmes ont chacune été invitée à réfléchir lors d’un temps fort vécu au mois de février.
Grâce au témoignage de deux membres de l’aumônerie de la prison de Mont de Marsan, venus expliquer leur mission auprès des détenus, les élèves ont pu approcher la notion de pardon : un chemin de libération par rapport au mal commis, qui ne s’oppose pas à la justice, mais la complète en permettant une vraie restauration des relations humaines. Avec ce fondement : quoi qu’il ait fait, l’homme reste digne d’estime et d’amour, car il ne se réduit pas à ses actes.
Au moyen de petites vidéos décrivant des situations concrètes, les élèves ont pu continuer d’expliciter ce qu’est le pardon, à quoi il sert. Les échanges suscités ont permis également d’évoquer des moyens concrets pour pardonner et demander pardon, ou encore de se demander s’il est possible de tout pardonner. Enfin, la dimension chrétienne du pardon a été abordée : miséricorde infinie de Dieu pour tout homme, qui se déploie notamment dans le sacrement de la Réconciliation. Sacrement proposé au collège le vendredi 20 mars par le Père Carlos, et vécu avec profondeur par les élèves qui ont demandé à le recevoir.
En conclusion, une citation de Larcordaire pour résumer la teneur de ces discussions avec les élèves : « Si tu veux être heureux un jour, venge-toi ; si tu veux être heureux toujours : pardonne ! ». Pour aimer en vérité, chacun est invité à pardonner. Un programme exigeant, mais source de vraie joie.
Le pardon est le ferment de l’amour qui transcende la faute et l’offense pour ouvrir les brèches d’un avenir plein d’espérance.
Loin d’être une émotion, il est une sagesse qui croit à l’avenir, une force d’âme qui permet à l’homme d’être à l’image de son créateur qui aime sans mesure et se plaît à pardonner.
Le pardon loin d’être une folie est donc plutôt une force qui invente l’avenir et vivifie.