Bilan et critique du film L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller

Les élèves des classes de terminales L, ES et S ont assisté à la projection du film L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller le jeudi 28 novembre 2013 au cinéma Le Royal à Mont-de Marsan.

Ce film a suscité des échanges passionnés sur la pratique du pouvoir et le sens de l’Etat, sur la nature de la fonction politique, sur la relativité de l’action politique et de la défiance généralisée des citoyens à l’égard des élites et de la classe politique.

Il est un révélateur de la crise de la démocratie représentative qui traverse notre société depuis quelques décennies.

Le regard objectif et réaliste que pose le réalisateur sur les arcanes du pouvoir a interpellé les lycéens confrontés aux turpitudes de certains serviteurs de l’Etat.

Le débat a porté sur ce moloch que représente un Etat prêt à dévorer tous ceux qui le servent, sur le sens de l’intérêt général et du service de l’Etat battu en brèche par les ambitions et la dérive de certains hommes politiques et la raison d’Etat..

Ce constat lucide et désenchanté sur ce théâtre d’ombres qu’est l’exercice de l’Etat n’a pas laissé indifférents des jeunes en mal de repères.


M. MURAT

Critique du film L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller par une élève de terminale ES


Ce film est une réflexion pertinente sur la pratique du pouvoir et le sens de l’Etat. C’est un point de vue objectif qui est adopté par le réalisateur.

C’est une visite des coulisses du pouvoir ; le ministre des transports y est le protagoniste principal.

Il est mis en scène avec toute une équipe (ses conseillers…) en pleine action.

Ici, la fonction des dirigeants de l’Etat est définie comle un exercice ; il y a donc une reconnaissance de la difficulté d’exercer le pouvoir.

Le film montre à la fois la perversité du pouvoir et l’avidité de certains hommes politiques. La volonté de bénéficier de plus de privilèges et d’avantages est la principale préoccupation des hommes politiques.

Seul Gilles, le directeur de cabinet du ministre des transports, est le seul à préférer perdre son statut politique pour garder intact ses convictions et préserver son intégrité.

Le gouvernement est représenté comme un ensemble de moyens de manipulation de l’opinion publique et donc du peuple.

On reproche souvent aux élus leur manque d’intégrité ou d’honnêteté mais on ne reconnaît pas à sa juste valeur l’ampleur de ce qu’ils doivent accomplir.

Critique du film L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller par la classe de terminale L

L’Exercice de l’Etat est un film à la fois réaliste et onirique sur l’exercice du pouvoir. La peinture de la réalité médiatique du pouvoir a été très appréciée.

Le ministre des transports Bertrand Saint-Jean incarne en tant que protagoniste la manipulation de l’Etat. C’est un homme honnête et innocent qui va se faire dévorer par la raison d’Etat. En effet, il se trahit lui-même car il ne respecte pas ses convictions et préfère obéir à l’Etat afin d’avoir une popularité croissante.

Bien que ce film soit réaliste en montrant la « réversibilité » des hommes politiques, il nous a semblé long et répétitif. En effet, une grande partie du film tourne autour du débat sur la privatisation des gares, ce qui pousse le spectateur à l’ennui.

De plus, l’indécision du ministre des transports peut se révéler agaçante tant elle est omniprésente dans le film.

Cependant, la réalité de la vie politique est bien dépeinte dans ce scénario, ce qui est le principal point positif du film !

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